Bien manger, même à l’hôpital

Démystifier la malnutrition

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par Stéphanie Laplante et Martin Sauvé. 

Patates pilées « en poudre », brocoli trop cuit, viande quelconque sous une sauce brune, le tout accompagné d’un petit pain sec et de fruits dans le sirop. C’est l’idée qu’on se fait souvent d’un cabaret d’hôpital. Pas très appétissant? Vous avez raison!

C’est justement ce qui motive notre équipe de nutrition clinique à défier les idées préconçues au sujet de la nourriture servie dans les hôpitaux. D’ailleurs, c’est le thème de la troisième semaine canadienne de la sensibilisation à la malnutrition.

« On se préoccupe constamment de la qualité des repas qu’on sert à nos patients », nous dit Stéphanie LaPlante, gestionnaire du service de nutrition. « C’est d’autant plus important de bien manger quand on est malade et qu’on essaie de récupérer. »

Des plats parmi les plus populaires auprès de nos patients : poulet aigre-doux, salade repas et saumon à l’aneth.

Complètement revu en 2014, et mis à jour régulièrement depuis, le menu offert à nos patients comprend maintenant une sélection de repas pour 21 jours différents, au lieu de sept auparavant. On y retrouve notamment un couscous aux légumes et, bientôt, une frittata aux patates douces. Parmi les plats les plus populaires auprès de nos patients : le poulet grillé, les salades et les poissons. « On est agréablement surpris », dit Stéphanie. « Bien des gens nous disent qu’ils n’aiment pas le poisson d’habitude, mais qu’ils ont adoré notre saumon! »

Outre les efforts qui sont faits pour servir des repas de qualité, l’équipe s’affaire également à dépister la malnutrition chez nos patients. Comme l’explique la diététiste Mélanie Duquette, « notre outil de dépistage de la malnutrition permet d’identifier rapidement les patients qui sont à risque de malnutrition ou qui en souffrent déjà ». En place depuis 2015, cet outil consiste principalement à poser deux questions aux patients lors de l’admission : « Avez-vous récemment perdu du poids sans avoir essayé?», et « Mangez-vous moins dernièrement à cause d’une perte d’appétit? ».

« Les patients identifiés sont ensuite vus par le technicien en nutrition ou par la diététiste », ajoute Mélanie.

En prenant soin de savoir si nos patients sont à risque de malnutrition, et en nous assurant qu’ils mangent bien pendant leur séjour, nous contribuons à leur bien-être.


Du 24 au 28 septembre, c’est la semaine canadienne de la sensibilisation à la malnutrition. Gardez l’œil ouvert! L’équipe de nutrition démontrera que la nourriture servie dans les hôpitaux est bien meilleure qu’on le croit. Ce sera également l’occasion de faire connaissance de l’équipe de nutrition.

Un diner-causerie, ayant comme titre Le comité sentinelle de la malnutrition, l’engagement interdisciplinaire pour contrer la malnutrition en centre de soins aigus, aura aussi lieu le 26 septembre. Un goûter y sera servi.