Des éloges pour le 4CR

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Après avoir souffert d’un accident vasculaire cérébral (AVC) le 1er mai dernier, M. Robert Crane s’est présenté à Montfort, fût admis en premier au 6C, et au 4C Réadaptation (4CR) par la suite.

Très actif dans le monde des arts martiaux, M. Crane n’était pas seulement blessé physiquement, mais également au niveau psychologique. Alors qu’il est habitué à de l’activité physique régulière, il était désormais incapable d’accomplir des tâches de base. À son arrivée, une infirmière l’a trouvé en larmes dans sa chambre. Elle a su le rassurer avec son sourire qu’il était entre bonnes mains et que tout finirait par s’arranger. M. Crane se rappelle de ce moment, qui en ses mots, « lui a permis de rallumer son espoir. Depuis, ça a été incroyable. »

« Que ce soit le personnel de l’entretien ménager, du service de nutrition, les médecins, les infirmières, les thérapeutes ou l’aumônier, on est toujours entouré de sourires lorsqu’on est en douleur. Je sens qu’ils sont tous là pour m’aider. Peu importe qui ils sont. Ils m’ont tous fait sentir à l’aise avec le processus, » dit-il.

« Je n’avais qu’à travailler fort. C’était ma seule responsabilité, » mentionne M. Crane. « Franchir les étapes et faire les exercices. Chaque jour, je vois des améliorations. Aujourd’hui, par exemple, j’ai réussi à attacher mes cheveux moi-même, quelque chose de très important dans ma culture. »

« Au début, j’étais seulement capable de toucher quelques doigts. Ils m’ont montré les exercices, et maintenant je peux toucher tous mes doigts. Même chose pour mes jambes et mes chevilles. Ma flexibilité revient et c’est excitant, » démontre M. Crane en bougeant ses doigts et ses chevilles. « Je décrirais ce processus et les gens ici comme étant INCROYABLE. Ma famille et mes amis qui venaient me visiter étaient toujours impressionnés par mon progrès. »

Il apprécie d’ailleurs la façon dont les exercices sont développés avec le programme ProMo. Il aime voir son progrès au quotidien au-dessus de son lit avec l’horloge de la mobilité et le tableau de distance. Selon lui, il est impossible de ne pas progresser dans un environnement comme celui-ci si l’on garde une attitude positive et l’on travaille fort.
La compassion, le respect, l’attention, les exercices, les sourires et la motivation véhiculés par le personnel à travers tout son séjour à l’Hôpital Montfort, sont ce qui lui a donné l’énergie pour continuer sa réadaptation.

Du côté de la santé, les médecins et les infirmières lui ont dit qu’il a maintenant une tension artérielle semblable à celle d’un garçon de 14 ans. Ça n’avait jamais été aussi bas pour lui. Il sait qu’il devient en santé et il en est très heureux.

Sur l’échelle d’un test pour évaluer la force de ses mains, M. Crane est très fier d’avoir passé d’un 0, à un 3, à un 14. Il sent que sa force lui revient. Il a d’ailleurs gradué de sa marchette (qu’il surnomme sa BMW) à une canne.

« Tout ce qu’on fait ici vise à nous aider, même lorsqu’on soupe, on se déplace pour aller manger avec d’autres patients afin de nous sortir de notre bulle. On se sent alors moins seul dans notre situation et on voit que la vie n’est pas si pire que ça. Ici, on n’a pas le temps de se sentir seul ou triste,» souligne M. Crane.

En tant qu’homme d’une grande spiritualité, M. Crane a particulièrement apprécié la bénévole qui est venu le voir lors de son premier jour à l’hôpital pour savoir s’il aimerait recevoir la communion.

Il a été agréablement surpris de voir à quel point le personnel allait au-delà de leurs tâches pour l’aider. Il se souvient bien de la fois où l’un des employés du service de nutrition, qui lui apportait des collations, l’a vu à l’entrée de l’hôpital et lui a demandé s’il pouvait l’aider à retourner à sa chambre. Il a pris de son temps pour le raccompagner jusqu’au 4CR, même s’il était sur le point de partir pour la journée. Il a grandement apprécié ce petit geste.

Afin de faciliter son retour à la maison, M. Crane comprend l’importance des pratiques supervisées à la cuisine et au bain pour assurer que les patients effectuent les tâches quotidiennes de façon sécuritaire et compétente. Ceci lui a permis de démontrer son indépendance et d’augmenter sa confiance en soi.

M. Crane compare son séjour à l’hôpital et le processus de réadaptation aux principes du Taekwondo : courtoisie, intégrité, persévérance, contrôle de soi et esprit indomptable. Pendant son hospitalisation, 22 membres de son Dojang, The Edge à Orléans, ont participé à un tournoi qu’ils lui ont dédié. Ils ont remporté un trophée qu’ils sont venu livrer à sa chambre d’hôpital avec une photo signée par son équipe. Il souhaite d’ailleurs les remercier pour ce beau geste.

En tant qu’anglophone, M. Crane a noté que même s’il sait que Montfort est un hôpital francophone, ceci n’a pas affecté ses soins parce que tout le monde a fait un effort pour lui parler en anglais. Tellement qu’il a voulu faire un effort à son tour en disant « merci beaucoup » au personnel après leurs interactions et dans des notes sur les plateaux de nourriture. Il a d’ailleurs été surnommé « monsieur merci beaucoup » pendant son séjour; surnom qu’il aimait bien!

M. Crane a d’abord mentionné sa gratitude à Janie Desroches, gestionnaire clinique en médecine et réadaptation lors de sa tournée auprès des patients du 4CR. Touchée par ses bons commentaires, Janie a invité M. Crane au cercle de qualité du 4CR. En compagnie de sa femme, ils ont pu exprimer leurs perspectives et faire vivre la voix du patient et des proches sur les divers gains rapides et billets d’amélioration. De plus, M. Crane a partagé son témoignage, ce qui a ému tout le personnel, et c’est pourquoi nous vous le transmettons.

Par sa présence au cercle de qualité, sa lettre, cet article et ses remerciements au quotidien, M. Crane tient à remercier encore une fois tout le personnel de l’Hôpital Montfort qui, de par leur attitude positive et encourageante, vont au-delà pour aider les patients à retourner à leur vie quotidienne.

Bien qu’il soit heureux de recevoir ce congé, il va s’ennuyer de cette belle équipe souriante!

Gabrièle est conseillère avec l'équipe des communications à Montfort depuis 2013. Quand elle n'est pas en train d'écrire pour le Journal Montfort, vous pourrez surement la retrouver sur un terrain de volleyball, dans la cuisine avec ses filles, à une réunion de famille/d'amis ou en chemin vers sa prochaine escapade.