Depuis le début de la pandémie, l’hôpital a connu bien des changements. De la fermeture temporaire de certains services jusqu’au déménagement de quelques unités de soins, l’équipe de l’Hôpital Montfort a dû s’adapter à ces transformations.

La pharmacie, bien qu’elle soit cachée dans le sous-sol de l’hôpital, a elle aussi subi de grands changements. Du jour au lendemain, les pharmaciens et les techniciens en pharmacie ont dû exécuter plusieurs demandes pour accommoder les nouveaux départements.

Emmanuel Pitre, pharmacien et coordonnateur des opérations de la Pharmacie, et Véronik Desjardins, technicienne en pharmacie et chef d’équipe

Emmanuel est pharmacien et coordonnateur des opérations de la pharmacie. Lorsqu’une unité de soins désignée pour la COVID-19 prenait forme, ou qu’une autre unité de soins déménageait, il était la personne qui orchestrait tout changement touchant les inventaires des médicaments ainsi que leurs quantités et emplacements.

« Afin d’être prêt le plus rapidement possible pour accueillir les patients, les délais étaient très courts, parfois en moins de 24 ou 48 heures », explique-t-il. C’est effectivement cette mince plage horaire qu’avait l’équipe « pour créer les nouvelles réserves, avec l’aide du personnel technique de la pharmacie, le soutien de l’équipe de technologie de l’information (TI) et de l’informatique clinique. »  

Un autre défi que la pandémie a apporté à l’équipe de la pharmacie est l’approvisionnement des médicaments. Grâce à la collaboration des pharmaciens et des médecins en soins critiques, l’équipe du dépôt a su agir vite au niveau des achats de médicaments pour les soins critiques. Il faut prévoir suffisamment de produits pour pouvoir répondre non seulement aux besoins des patients infectés par le coronavirus, mais aussi pour les gens qui nécessitent d’autres soins.

Émilie Villeneuve et Josianne Pitre, techniciennes en pharmacie

En ce moment, il y a une grande collaboration avec les autres hôpitaux de la région. Lorsqu’un centre a besoin de quelque chose, un autre peut le dépanner.

Joline Brisson, technicienne en pharmacie, raconte ses premières semaines de pandémie lorsqu’elle travaillait au dépôt : « C’était tout un défi d’essayer de maximiser les niveaux de stocks pour la période de pandémie ! Je devais trouver des médicaments malgré les ruptures de stock, je n’acceptais pas “non” comme réponse lorsque j’appelais les fournisseurs ». C’est grâce à la persévérance de l’équipe du dépôt que la pharmacie a pu s’assurer un approvisionnement constant durant cette période de crise.

De gauche à droite : Dr Nicholas Lacroix, résident, Mélissa Parent, IA, Caitlin McIntyre, pharmacienne et Dr Matthew Mulligan

À Montfort, il y a aussi toute une équipe qui surveille les stocks de façon journalière. Un tableau a été mis en place aux Soins intensifs, servant d’indicatif sur la disponibilité des produits selon les besoins des soins. Tous les jours, la gestionnaire de la pharmacie (Ariane Blanc), les coordonnateurs (Christine Landry et Emmanuel Pitre), les pharmaciens, les chefs d’équipe et les techniciennes du dépôt se rencontrent pour faire le bilan sur la disponibilité des stocks.

De gauche à droite : Jacinthe Ladouceur et Katherine Lorrain-Strebe, techniciennes en pharmacie, Emmanuel Pitre, pharmacien et coordonnateur des opérations, Christine Landry, pharmacienne et coordonnatrice clinique, et Ariane Blanc, gestionnaire.

Un pharmacien œuvrant aux soins critiques et un en télétravail font les suivis des utilisations selon les paramètres prescrits. « Le pharmacien en télétravail permet d’apporter une surveillance des niveaux de stocks de la pharmacie, tout en offrant des alternatives aux prescripteurs lorsqu’un produit devient à court », commente Caitlin McIntyre, pharmacienne. « Cela permet donc aux pharmaciens cliniques de se concentrer sur leurs suivis et consultations. »

De gauche a droite : Christine Filion-Murphy, Natalie Warren, Jonathan Soo, Caitlin McIntyre et Marie-France Gauthier, tous de l’équipe des pharmaciens

Katherine Lorrain-Strebe et Jacinthe Ladouceur nous expliquent quant à elle les impacts de la pandémie sur leur équipe : « La pharmacie au complet a pris de nouvelles mesures en termes de nettoyage, les chariots de médicaments ne peuvent pas monter aux étages COVID. »

Plusieurs de ces changements ont d’ailleurs été faits en collaboration avec d’autres secteurs, comme l’équipe de prévention des infections, dans ce cas-ci. « Il a été proposé de ne pas faire monter les chariots de médicaments pour mitiger les risques de contamination croisée. Nous avons donc du personnel qui nettoie tout produit retournant à la pharmacie. Sans oublier la salle de préparations stériles où nous avons ajouté d’autres tâches de nettoyage. »

Katherine Lorrain-Strebe et Jacinthe Ladouceur, techniciennes en pharmacie

Jacinthe ajoute qu’au niveau de l’entrée des ordonnances, « il faut être plus vigilants, car les horaires d’administration des médicaments pour les patients en isolement changent pour permettre aux infirmières d’éviter d’avoir à entrer souvent dans les chambres. » La pharmacie a vite pris conscience de tous les enjeux apportés, non seulement dans son département, mais au sein de l’hôpital.

Bien que la pharmacie soit à l’écart des autres départements, sa présence essentielle se fait sentir positivement, surtout en période de crise. L’équipe reste toujours disponible pour répondre aux besoins des patients, du personnel infirmier et des prescripteurs.

Comme quoi même en pleine pandémie, la pharmacie n’est définitivement pas fermée !

Émilie est technicienne en pharmacie à Montfort depuis 2010. Elle mène également le comité social de son département, car elle adore organiser des évènements pour ses collègues et amis. Lorsqu'elle n'est pas au travail, on la trouve chez elle, entourée de son conjoint, de ses trois garçons et de son chien.