Trop anxieuse pour faire du sport? Participez à un projet de recherche

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La pratique régulière d’une activité physique est un défi pour grand nombre de personnes en bonne ou moins bonne santé. Un des obstacles importants à la pratique de l’activité physique est la peur d’une évaluation négative d’une autre personne par rapport à son apparence, aussi appelée l’anxiété physique sociale. Bien que celle-ci se retrouve fréquemment chez les femmes avec un surpoids, aucune intervention psychologique spécifique à la prise en charge de l’anxiété physique sociale n’a été développée à ce jour.

Mais, est-il possible de diminuer l’anxiété physique sociale afin d’augmenter la pratique d’activité physique ?

C’est la question centrale sur laquelle l’équipe de recherche menée par la professeure Aurélie Baillot va se pencher.

Comme l’explique Aurélie Baillot, professeure à l’UQO et chercheure à l’Institut du Savoir Montfort, « les personnes qui sont inconfortables avec le regard des autres quant à leur physique, plus fréquemment les femmes avec une obésité, évitent les situations d’activité physique dans lesquelles elles pourraient être jugées négativement, se privant ainsi des bienfaits de l’activité physique sur leur santé ».

Selon Annie Aimé, professeure à l’UOQ et psychologue, « de simples stratégies peuvent être utilisées pour aider les personnes souffrant d’anxiété physique sociale à pratiquer une activité physique, comme le port de vêtements amples, ou la pratique d’activité physique seule dans des lieux où on se sent confortable. Malgré le potentiel de ces stratégies à réduire les obstacles à la pratique d’activité physique, elles favorisent une certaine forme d’évitement. C’est pourquoi il importe de développer une nouvelle intervention psychologique visant à réduire l’anxiété physique sociale grâce à l’apprentissage de stratégies qui permettront à la personne de faire face aux situations anxiogènes pouvant être reliée à la pratique d’activité physique. »

Pour mener leur recherche, l’équipe de recherche va suivre, d’octobre 2021 à octobre 2022, 45 femmes avec une obésité durant 6 à 9 mois, tout en proposant des évaluations et interventions psychologiques et en activité physique.

Vous vous sentez interpellée ou vous connaissez quelqu’un qui pourrait bénéficier de cette recherche?

Les patientes, le personnel, tout comme la communauté, sont invités à participer au projet à condition de rencontrer les critères de sélection suivants :

  • Être une femme âgée entre 18 et 45 ans
  • Avoir un indice de masse corporelle supérieur ou égal à 30 kg/m2
  • Pratiquer moins de 150 min par semaine d’activité physique modérée à intense
  • Être en mesure de se rendre deux fois par semaine à l’Université du Québec en Outaouais (UQO) pour y recevoir une intervention

Selon professeure Baillot, « en participant à cette étude financée par l’Institut du Savoir Montfort, les participantes recevront un soutien psychologique sans aucun frais et elles seront activement soutenues dans leur pratique d’activité physique. Elles contribueront de plus à l’avancement des connaissances dans le domaine de l’activité physique et de la prise en charge de l’anxiété physique sociale. »

Détails de la participation

Durée totale de l’étude : 9 à 12 mois avec 3 à 4 visites d’évaluation et 12 semaines d’intervention (2 séances d’intervention/semaine à l’UQO). Indemnisation de $15 par visite d’évaluation (afin de couvrir les frais de déplacement et de stationnement).

Pour participer à ce projet de recherche, communiquez avec l’équipe de recherche à rechercheAB2@montfort.on.ca ou 819-595-3900, poste 2530.