Les gestionnaires des opérations cliniques : les caméléons de Montfort

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Les gestionnaires des opérations cliniques

On parle souvent du fameux 9 à 5, du lundi au vendredi, pour désigner la semaine typique de travail. Dans un hôpital, l’horaire dit « régulier » est de 7 h 30 à 15 h 30. Mais qu’arrive-t-il en dehors de ces heures : le soir, la nuit, la fin de semaine? Évidemment, il y a toujours des patients à soigner, que ce soit dans les unités ou à l’urgence. En plus du personnel infirmier, des porteurs, des gens de l’entretien et bien d’autres, vous retrouverez les gestionnaires des opérations cliniques (GOC).

Mais quel est leur rôle au sein de l’hôpital? On vous le fait découvrir.

Le GOC, une fois le quart de jour terminé, devient essentiellement la personne ressource de l’hôpital. Pendant le jour, on retrouve des gestionnaires partout à Montfort. Le soir, la nuit et la fin de semaine, c’est différent : c’est le GOC qui supporte toutes les équipes à l’hôpital, en plus de gérer le flot du patient, les lits, les événements, la dotation, les suivis des patients et les plaintes, et bien, bien d’autres tâches encore!

« Avant, nous étions coordonnateurs de nuit », explique Lise Ouellet. « C’est un rôle [celui de GOC] qu’on assumait déjà, mais maintenant nous avons le titre qui vient avec. La différence, c’est que on nous a amené la responsabilité de la gestion, donc l’autorité pour pouvoir s’occuper des unités et prendre la relève. Le GOC est un peu comme un caméléon avec toutes ses couleurs. On doit avoir tous les attributs : bon communicateur, bon pour l’écoute, capable de prendre une décision rapide. La différence, c’est que le jour, il y a beaucoup de gestionnaires de soins qui gèrent les différentes situations, et c’est normal puisqu’il y a plus d’activités pendant le jour. Le soir, tu dois prendre des décisions toi-même – tu es un peu au pied du mur et tu n’as pas le choix, tu ne peux pas attendre. »

Et si la nuit est plus calme, pour le GOC, elle ne l’est pas toujours.

« Ça dépend des quarts de travail », soutient Léonie Mvumbi Mambu. « Je dis toujours que chaque quart ne se ressemble pas. Certaines nuits, on a plein de codes à gérer. Le GOC doit assister à chaque code pour assurer la sécurité du patient, en plus de documenter ces codes. Quand ce sont des codes qui affectent les systèmes, on doit se déplacer dans chaque unité pour s’assurer du bon fonctionnement. Lorsqu’il s’agit de pannes planifiées, on peut se préparer. Mais parfois on ne s’y attend pas et c’est beaucoup plus complexe à gérer à travers tout le reste, y compris le flot des patients qui arrivent. »

Dans un hôpital, tout fonctionne en quarts de travail. Si les gens d’un quart n’ont pas le temps de terminer une tâche, elle est remise à ceux qui prennent le relais.

« Le personnel de jour établit des plans de soins, mais n’a pas toujours le temps de l’exécuter pendant la journée, » poursuit Julie Mulvihill, maintenant gestionnaire du flot et de la dotation, mais anciennement GOC. « Ça retombe donc souvent sur nos épaules d’exécuter certains plans de transferts ou d’admission. Parfois ces plans n’ont pas été verbalisés aux patients. On se retrouve parfois à gérer un peu de chaos. On est moins nombreux le soir, mais on court beaucoup! »

Ce que les GOC aiment le plus de leur travail?

« Je pense ce qui me motive le plus, c’est l’impact qu’on a sur l’hôpital : que ce soit pour les patients, le personnel, le fait qu’on soit là a un impact. On est vraiment seul à essayer de gérer tout ça, et de voir qu’on y arrive, c’est une de mes satisfactions. De voir qu’on est capable de recoller des morceaux, que d’habitude, de jour ou dans la semaine, il doit y avoir plusieurs intervenants qui recolle ce même morceau – sauf que nous, on le fait à tout seul. » – Angela Faustin

« Moi j’adore l’action! J’adore aller aider les autres. J’adore aider les patient. Des fois je cours juste pour un lit pour faire monter le patient qui est sur une civière. Donc à la fin de la journée, comme mentionnait Angela, d’être la colle qui recolle tous les morceaux. On est satisfait de tout ce qu’on a fait jusqu’à 23 h 30 ou jusqu’à 7 h 30. Ça, c’est une grande récompense. » – Samira Gaizi

« C’est vraiment l’aspect humain. C’est mon côté infirmière qui prend toujours le dessus quand je travaille. Je veux toujours assurer le confort du patient, de la famille. Les infirmières, on veut toujours que le patient soit au bon endroit, que ça continue de rouler et qu’on puisse répondre à tous les besoins. C’est ça, la partie que je préfère. » – Lise Ouellet

Élise Robillard
Élise fait partie de l’équipe des communications de Montfort depuis 2022. Passionnée de musique, de cinéma et de sport, elle a certainement un film ou un album à vous recommander!