Un pour tous et tous pour un

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Quatre adultes qui sourient
Jacinthe et ses trois stagiaires

En mars 2018, l’Institut du savoir Montfort (ISM) a reçu beaucoup de demandes de stages en psychothérapie d’étudiants de l’Université d’Ottawa et de l’Université St-Paul. En effet, il y a eu plus de 15 demandes alors que Montfort n’a que cinq superviseurs pouvant accueillir des stagiaires de ce programme.

Jacinthe McPartland, conseillère et psychothérapeute des services spirituels et religieux, savait qu’elle voulait accueillir un stagiaire comme l’année précédente. Par contre, dès qu’elle a reçu tous les CV des étudiants intéressés, elle a songé à en superviser plus d’un pour permettre de mieux répondre à la demande de stages.

Suite à une discussion avec son gestionnaire, Rémi Dumais, elle a décidé d’en accueillir trois.

Selon Rémi, la supervision de plusieurs stagiaires par Jacinthe avait plusieurs avantages.

« Ceci permet d’assurer une meilleure offre de services des soins spirituels sur les unités de soins, d’augmenter la reconnaissance de Montfort comme site de stage et de croître les connaissances de Jacinthe en supervision », explique-t-il. « L’arrivée de trois stagiaires n’a pas occasionné de démarches administratives supplémentaires et l’ISM nous a aidé à trouver des espaces de travail partagés pour les accueillir. »

Jacinthe a ensuite fait des entrevues avec quelques candidats et a choisi les trois étudiants qu’elle superviserait dès l’automne 2018. Avant de débuter la supervision, elle s’est inscrite pour la formation du CNFS sur la supervision de plusieurs étudiants qui se donnait en novembre. L’ISM lui a aussi offert de l’appui et des outils afin de développer ses compétences sur la meilleure façon de superviser un groupe de stagiaires.

En plus de rencontrer les stagiaires individuellement toutes les semaines, Jacinthe a décidé d’organiser une rencontre hebdomadaire les mardis matin avec tous les stagiaires pour leur permettre d’échanger en groupe de leurs expériences de stages de la semaine.

« La supervision de groupe a définitivement pris plus de temps au début, mais avec le temps, l’équipe commence à s’appuyer », avoue Jacinthe. « Les stagiaires profitent de la supervision et l’enseignement du superviseur, mais aussi de l’appui et des expériences des autres stagiaires.

Nous sommes maintenant capables d’offrir des services à plus de patients de Montfort même si 4-5 heures de mon temps est dédié à la supervision ».

Elkhanan Kavel N’goran, un étudiant en psychothérapie de l’Université d’Ottawa, s’est joint au groupe à l’hiver 2019. Il avait complété une session de stage à l’automne 2018 dans un autre milieu.

Selon lui, « la supervision de groupe sont des moments où nous pouvons nous soutenir mutuellement d’un point de vue personnel par la pratique de méditations, d’échange d’expériences de vie ou de connaissances pertinentes ».

De plus, il ajoute que « les avantages à faire partir d’un groupe de stagiaire est qu’il suscite une source de motivation continuelle. Par le travail collectif, nous pouvons nous soutenir émotionnellement pendant et en dehors des heures de stage, avoir continuellement de la rétroaction en l’absence de supervision formellement établie. Enfin, un des aspects particuliers que revêt notre groupe est que la diversité (culturelle et de parcours universitaire) qu’il présente offre une perspective plus élargie dans la compréhension et les approches qui s’influencent mutuellement et donne un cocktail savoureux ».

Sophie Ziai est coordonnatrice de l'enseignement professionnel à l'Institut du Savoir Montfort. Quand elle n’est pas en train d’écrire pour le Journal Montfort, elle aime essayer de nouvelles recettes de Ricardo, faire du yoga chaud et marcher dans le Parc de la Gatineau avec son chien Lola.